La France est depuis toujours une terre de mélanges de populations. La population française s’est constituée à l’occasion d’invasions[1] successives : d’abord les Celtes ( au IXe siècle avant Jésus-Christ), puis les Grecs et les Romains, venus du sud ; des Barbares arrivant de l’est chassés par les Huns ( des Francs, des Wisigoths, des Burgondes, des Vandales) ; des Arabes venus d’Espagne ( au VIIIe siècle) ; des Vikings au Xe siècle, etc. Elle a ensuite été une terre d’accueil pour de nombreux étrangers, parfois pour des raisons politiques, le plus souvent pour des raisons économiques : la France avait besoin de main-d’oeuvre. Plus de 18 millions de Français ont un parent, un grand-parent ou un arrière-grand-parent d’origine étrangère.
De 1850 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les immigrants étaient presque tous des Européens, principalement Belges, Italiens, Espagnols et Polonais. Ils sont pour la plupart devenus français par mariage ou par naturalisation[2].
En 1962, lorsque l’Algérie est devenue indépendante, plus d’un million de Français d’Algérie (« les peids-noirs ») ont été « rapatriés[3] » et sont venus s’installer en France, ainsi qu’un certain nombre de harkis, des musulmans ayant combattu du côté français pendant la guerre d’indépendance.
De la Seconde Guerre mondiale (1945) jusqu’en 1974, les nouveaux immigrants étaient essentiellement des Portugais et des Maghrébins (Algériens, Marocains, Tunisiens).
Au milieu des années 1970, la France a accueilli de nombreux réfugiés asiatiques ( les boat people). Qu’ils soient Vietnamiens, Chinois, Laotiens ou Cambodgiens, on les englobe souvent, de façon trop générale, sous le nom « Asiatique ».
Les vrai chiffres en 2010 sur l'immigration en France[4] 2010年法國移民的真實數據:
Un nombre d’étrangers stabilisé 外國人數的穩定
Depuis 1974 et la crise de l’emploi, la France a officiellement stoppé l’immigration des travailleurs. Les immigrés récents sont pour beaucoup des femmes et des enfants arrivés au titre du regroupement familial. Les demandeurs d’asile sont nombreux (plus de 48 500 en 2001), mais moins de 20% reçoivent une réponse positive et obtiennent le titre de « réfugié politique ».
Fin 2002, le nombre d’étrangers titulaires [5]d’une autorisation de séjour s’élevait à un peu plus de 3,3 millions (environ 5% de la population totale), un chiffre à peu près stable depuis une vingtaine d’années, voire même en légère régression[6], en raison notamment d’un nombre croissant d’acquisitions[7] de la nationalité française ( près de 150 000 en 2000). Quatre étrangers sur dix résident[8] dans la région parisienne.
Population immigrée résidant en France[9] : 居住在法國的移民人口:
Bien que les frontières soient fermées, une immigration irrégulière subsiste. Elle est évidemment difficile à évaluer : le nombre avancé serait de 300 000 clandestins[10], en provenance principalement du Maghreb, d’Afrique noire et de Chine. Le sort des « sans-papiers » est peu enviable[11], puisque le travail au noir est non seulement sous-payé, mais sévèrement réprimé[12]. Ils vivent sous la menace permanente d’un contrôle d’identité par la police, ce qui les conduit souvent à une mesure d’expulsion[13].