La France est un État laïc depuis la loi de séparation de l’Église et de l’État (1905). Depuis la loi de 1905, la France a établi la neutralité religieuse de l’État.
Les populations religieuses les plus importantes sont les suivantes :
- les catholiques : par tradition les plus nombreux ;
- les musulmans : l’islam est la deuxième religion de France, loin cependant derrière le catholicisme. La plupart des musulmans sont originaires d’Afrique du Nord. Leur nombre s’élève à 5 millions. Parmi eux 2 millions environ sont de nationalité française ;
- les juifs : la France est le pays qui compte le nombre le plus important de juifs en Europe occidentale – un peu moins de 1 millions ;
- les protestants : ils sont moins de 1 million et se regroupent en 16 églises.
La monarchie de droit divin[1] avait des liens tellement étroits avec l’Église catholique que la France se disait « la fille aînée de l’Église ». Bien que la Révolution française ait affirmé la liberté de conscience, l’Église catholique a maintenu son influence sur la société pendant tout le XIXe siècle. Le combat des républicains contre l’emprise de la religion a abouti[2], en 1905, au vote d’une loi sur la séparation des Églises et de l’État : la France est alors devenue une république laïque. La laïcité est inscrite dans la Constitution : tous les citoyens sont égaux devant la loi, sans distinction de religion ; toutes les croyances sont respectées, mais elles relèvent du domaine privé. Pour ces raisons, il n’y a pas de statistiques administratives sur la religion des citoyens ; les informations en matière de croyances proviennent uniquement de sondages[3] d’opinion.
Si le nombre de Français se déclarant de confession[4] catholique baisse régulièrement, il demeure largement majoritaire, avec environ 60%. Parmi eux, environ 15% seulement se disent pratiquants. La crise de l’Église catholique se manifeste notamment par une forte diminution du nombre de prêtres et de religieux. La tradition catholique continue cependant à marquer toute la vie sociale en France. Les jours fériés [5]correspondent pour la plupart à des fêtes d’origine catholique. Les mariages et les enterrements[6] à l’église sont encore nombreux. Les écoles privées sont dans leur majorité des écoles catholiques, même si elles accueillent les enfants sans tenir compte de leurs croyances religieuses.
La religion majoritaire en France est le catholicisme. Selon le sondage par l’IFOP[7] en 2007, 64 % des français sont catholiques. « La France, fille aînée de l’Église (de Rome). » La France a été le premier pays à devenir officiellement catholique avec le baptême en 496 du loi Clovis. Dans la culture et le patrimoine français, on voit beaucoup d’héritage catholique. Par exemple, les églises, les cathédrales, l’histoire,l’art et la littérature. La moitié des français fait encore leur mariage à l’église et ils sont 60% à faire baptiser leurs enfants. Mais l’Église a perdu beaucoup de son influence. Ses recommandations sur le divorce, la pilule ou l’avortement sont changées.
Les protestants : une histoire douloureuse 新教徒:一段悲痛的歷史
Depuis les guerres de Religion, le christianisme ont divisé en le catholicisme et le protestantisme. Maintenant, 2,1% des français sont protestants.
自宗教戰爭以後,基督教被區分成天主教與新教。目前,有2.1%的法國人是新教徒。
La Réforme protestante, initiée au XVIe siècle par Luther* en Allemagne et par Calvin* à Genève, a été vigoureusement [9]combattue par l’Église catholique et les rois de France, l’épisode le plus tragique étant la nuit de la Saint-Barthélemy, en 1572. Les guerres de religion ont déchiré[10] le pays pendant des années jusqu’à l’édit de Nantes en 1589, qui accordait quelques libertés religieuses. Sa révocation[11] par Louis XIV en 1685 a conduit de nombreux « réformés » à émigrer à l’étranger. Il faudra attendre la Révolution française pour que les protestants disposent définitivement de leurs droits civiques et religieux.
Moins de 2% des Français se déclarent protestants, et parmi eux 10% seulement seraient pratiquants. Ils appartiennent à différentes églises, pour la plupart regroupées dans la Fédération protestante de France. Les plus importantes sont l’Église lutherienne, importante en Alsace, en Lorraine et dans la région parisienne. Les églises évangéliques sont en forte progression. Bien que très minoritatres, les protestants jouent un rôle important dans la vie économique et politique, car ils sont bien représentés chez les industriels, les cadres supérieurs, les professions libérales.
3 % des français sont musulmans et l’islam est la deuxième religion de France. L’islam de France se réclame majoritairement de la tradition sunnite et défend une vision libérale de la lecture du Coran. La pratique du culte est rendue difficile par le nombre insuffisant de mosquées. Leur construction est toujours relativement mal acceptée par l’opinion publique.
Les musulmans* sont nombreux chez les Français « issus de l’immigration » : leurs parents venaient de pays musulmans, l’Afrique du Nord, l’Afrique noire ou la Turquie. Les personnes se déclarant de confession musulmane sont environ 6% (entre 3,5 et 5 millions, dont la moitié de nationalité française), mais avec une pratique religieuse plus importante que pour les autres confessions (environ un tiers). Toutes les grandes villes ont maintenant leurs mosquées[12] ou leurs salles de prières, où se pressent de nombreux fidèles pour la prière du vendredi.
Il y a 0.6% des juifs en France. La France est le pays qui compte le nombre le plus important de juifs en Europe occidentale – un peu moins de 1 million.
猶太人在法國佔總人口的0.6%。在西歐,法國是擁有最多猶太人的國家—略低於100萬人。
La Révolution française a donné aux Juifs la citoyenneté française. Des communautés juives étaient installées sur le territoire français depuis très longtemps, essentiellement dans le Sud et en Alsace. Mais la première grande vague d’immigration date du XIXe siècle, avec l’arrivée de Juifs ashkénazes venant de Pologne et de Russie. Bien qu’ils aient été très bien assimilés[14] l’affaire Dreyfus a montre que l’antisémitisme[15] était virulent[16] dans une partie de la société française (voir page 53) La deuxième grande vague d’immigration se situe entre les deux guerres mondiales, alors que la montée du facisme contraignait [17]de nombreux Juifs à fuir l’Allemagne, l’Autriche où la Pologne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Juifs étrangers et français ont subi les persécutions[18] de l’occupation allemande, mais aussi celles du gouvernement français du marechal Pétain. La troisième vague d’immigration date des années 1960, lorsque les Juifs sépharades[19] ont quitté l’Afrique du Nord au moment de la décolonisation. Ces nouveaux arrivants souvent plus attaches à la religion et au respect des traditions ont donné une nouvelle vitalité[20] aux instances représentatives de la communauté juive : le Consistoire et le Crif ( Conseil représentatif des institutions juives de France). Il est difficile d’évaluer le nombre de Juifs en France, puisque la judaïté peut être affirmée comme une appartenance [21]culturelle, sans croyance religieuse. On peut estimer qu’il y a environ 600 000 Juifs en France ( 1% de la population), habitant principalement dans les grandes villes. Il y aurait moins de 100 000 israélites pratiquants.
L’arrivée massive de réfugiés du Sud-Est asiatique dans les années 1970, puis une importante immigration chinoise, ont favorisé le développement du bouddhisme. On compterait environ 400 000 bouddhistes d’origine asiatique, auxquels il faut ajouter les quelques dizaines de milliers de Français convertis[22] au bouddhisme, le plus souvent tibétain[23].
Le bouddhisme séduit de plus en plus d’adeptes car son credo non violent et la popularité du Dalaï Kama. Maintenant, il y a 770,000 bouddhistes en France.
Contrairement à ce que certains prévoyaient il y a une vingtaine d’années, il n’y a pas vraiment de « retour du religieux » Près de 40% des Français se déclarent athées, agnostiques[25] ou libres penseurs. Les religions parallèles et les sectes[26] se développent. Le sentiment d’appartenance à l’une ou l’autre des grandes religions diminue, la pratique religieuse encore plus. Et portant ... 50% des Français déclarent « croire en Dieu », 38% « croire en une vie après la mort ». Ce qui semble se développer, c’est ce qu’on pourrait appeler des croyances individuelles « hors religion ».
La France a une tradition catholique. Les traces de cette tradition sont repérables[27] dans l’architecture : on compte d’innombrables[28] cathédrales et églises. Le pays a été à plusieurs reprises le théâtre de luttes spirituelles. Mais contrairement à d’autre pays catholiques, la France a voté, en 1905, une « loi de séparation de l’Église et de l’État ». C’est le principe de la laïcité[29] : l’État français est neutre [30]et tolérant en matière de religion. D’une part, plusieurs religions cohabitent[31] en France ; d’autre part, beaucoup de gens affirment librement leur absence de religion.
[7] L'Institut français d'opinion publique (ou IFOP) est une entreprise de marketing international dont la devise est « Global strength in marketing intelligence ». L'une de ses principales activités est la réalisation de sondages d'opinion pour la presse, des partis politiques ou des entreprises.